Projet archéologique à Mazi (MAP)
Le projet archéologique à Mazi (MAP) a pour objectif l’étude diachronique d’une région situé dans le nord-ouest de l’Attique. Fruit d’une collaboration entre l’Éphorie des Antiquités de l’Attique de l’Ouest, du Pirée et des Îles et l’École suisse d’archéologie en Grèce, le projet est composé d’une équipe internationale de chercheurs grecs, suisses et américains. Il est dirigé par Sylvian Fachard (ancien secrétaire scientifique de l’École suisse et actuellement Mellon Professor at the American School at Athens), Alex Knodell (Carleton College) et Popi Papangeli (Éphorie des Antiquités de l’Attique de l’Ouest, du Pirée et des Îles).
La plaine de Mazi est une petite vallée située entre les chaînes de montagne Kithairon et Pateras, à un emplacement clé dans les régions frontalières entre l’Attique et la Béotie. Stratégiquement positionnée sur la route principale entre Éleusis et Thèbes, cette plaine occupe également un important carrefour routier à l’échelle régionale et supra-régionale. Aujourd’hui encore, cet itinéraire continue d’être important car la route nationale traverse la plaine, au centre de laquelle se trouve la ville moderne de Mazi (anciennement appelée Oinoé).
Sur le plan archéologique et historique, la plaine de Mazi est d’abord connue à travers trois sites spectaculaires: le dème attique fortifié d’Oinoé (d’où la tribu Hippophontis est originaire), qui occupe la partie orientale du bassin; la ville et la forteresse d’Éleuthères, qui se dressent à l’ouest de la plaine, à l’entrée du ravin qui mène au col de Kaza, sur la route menant en Béotie; et enfin l’emblématique Tour de Mazi, située à mi-distance entre Oinoé et Éleuthères. Au-delà de ces sites emblématiques, cependant, l’organisation et l’histoire de cette région restaient mal connues.
Plusieurs campagnes dans le terrain durant les étés 2014 à 2017 ont permis d’aborder plusieurs questions telles que l’occupation humaine sur le long terme, l’interaction homme-environnement, territoires et régions, ainsi que la mobilité de la préhistoire à nos jours. Après une dernière campagne d’étude en 2017, le projet est désormais en phase de publication.