Nouvelle parution
Une nouvelle collection sur les découvertes de l'Artémision d'Amarynthos
Depuis 2006, l’École suisse d’archéologie en Grèce (ESAG) dégage et étudie les vestiges du Sanctuaire d’Artémis Amarysia à Amarynthos, en collaboration avec l’Éphorie des Antiquités d’Eubée. La collection AMARYNTHOS, dont le premier volume a vu le jour en 2024, présente la publication finale des principales fouilles et découvertes des archéologues suisses et grecs.
Les volumes dans la collection AMARYNTHOS sont coédités par l’ESAG (version digitale) et inFolio (version imprimée). Ils sont diffusés en Grèce par Melissa books. Tous les volumes sont disponibles en accès libre sur le site web de l’ESAG.
AMARYNTHOS I
Denis Knoepfler, Décret du Peuple d’Érétrie pour des magistrats militaires exposé dans l’Artémision. Enquête sur le développement des honneurs civiques et sur l’histoire de l’Eubée au temps des Diadoques (323–278 av. J.-C.).
AMARYNTHOS I présente l’édition d’une stèle inscrite découverte en 2019 dans le sanctuaire d’Amarynthos près d’Érétrie, sur l’île d’Eubée en Grèce. Quoiqu’assez gravement mutilée, c’est la seule inscription qui, à ce jour, fasse expressément mention du toponyme d’Amarynthos et de son hiéron. Elle apporte ainsi la preuve définitive que le site exploré par les archéologues suisses et grecs doit bel et bien être identifié au sanctuaire si longtemps recherché d’Artémis Amarysia.
Datée aux alentours de 300 av. J.-C., cette stèle appartient à une catégorie de décrets honorifiques peu attestée jusqu’ici en Eubée: le décret qu’elle porte récompense un collège de cinq magistrats de la cité. Le texte inédit renseigne sur l’histoire complexe de l’Eubée à l’époque des Diadoques (323–278 av. J.‑C.). Plusieurs questions controversées se voient éclairées d’un jour nouveau, comme la contribution d’Érétrie à la reconstruction de la ville de Thèbes ou tel épisode de la carrière politique du philosophe érétrien et homme d’État Ménédème. Un tableau chronologique détaillé permet au lecteur de replacer toutes ces péripéties dans le cadre de la « grande » histoire méditerranéenne pendant près de cinquante ans.
Trois substantiels appendices visent, d’une part, à restituer à Amarynthos quelques pierres errantes probablement arrachées jadis aux ruines du sanctuaire, d’autre part, à faire le point sur la géographie historique de ce tronçon de la côte eubéenne, afin de comprendre pourquoi le hiéron d’Amarynthos, à la différence d’autres sanctuaires situés dans l’espace urbain, fut apparemment épargné lors de l’attaque des Perses en 490 av. J.‑C. contre la cité d’Érétrie.
2024, 1 volume de 336 pages en français et des résumés en français, allemand, anglais et grec. Broché, 22x30cm, 50 illustrations en couleur. Une coédition ESAG et Infolio.
ISBN 978-2-88968-171-6 (print), 978-2-9701702-3-5 (digital), DOI 10.5281/zenodo.13825934
AMARYNTHOS I en open access
À propos de l’auteur
Denis Knoepfler, archéologue, épigraphiste et historien de la Grèce ancienne, a été professeur d’archéologie classique et d’histoire ancienne à l’Université de Neuchâtel (1984–2008), avant d’être titulaire de la chaire du Collège de France intitulée Histoire et épigraphie des cités grecques (2003–2014). C’est à son instigation que l’École suisse d’archéologie en Grèce se lance à la recherche du sanctuaire d’Artémis à Amarynthos, sur l’île d’Eubée en Grèce, qui aboutira en 2017 à l’identification de cet important lieu de culte.