Les Écoles étrangères
Les Écoles étrangères d’archéologie en Grèce
Plusieurs grands sites grecs ont été dégagés par des missions archéologiques non grecques depuis le XIXe siècle: Delphes, Délos, Malia, Thasos (École française d’Athènes, fondée en 1846); Olympie, le Céramique d’Athènes, Samos, le Kabirion de Thèbes (Deutsches archäologisches Institut, 1874); l’Agora d’Athènes, Corinthe, Isthmia, Erétrie (American School of Classical Studies, 1881); Cnossos, Sparte, Lefkandi en Eubée (British School at Athens, 1886); Lousoi, Ageira (Österreichisches archäologisches Institut, 1898); Rhodes, Cos, Phaestos, Aghia Triada (Scuola Archeologica Italiana, 1900). Une nouvelle vague de créations d’Écoles et d’instituts étrangers se produit à partir de la Seconde Guerre mondiale.
In 2018, dix-huit Écoles et missions archéologiques étrangères sont reconnues et actives en Grèce.
La législation grecque
La législation grecque prévoit que des autorisations de travaux peuvent être accordées selon certaines conditions à des missions scientifiques étrangères. Les autorisations sont aujourd’hui délivrées par le Ministre de la culture du Gouvernement grec, sur la recommandation du Conseil archéologique central. Toute recherche scientifique, sur le terrain ou dans un musée, est soumise à l’autorisation et à la haute surveillance du Ministère de la culture, représenté localement par les collaborateurs des Éphories des antiquités, directions départementales des antiquités préhistoriques, classiques ou byzantines.
Les Écoles étrangères sont tenues de remettre aux autorités grecques un rapport annuel d’activité. Les vestiges mis au jour, s’ils offrent un intérêt majeur pour le public, doivent être restaurés et mis en valeur; sinon, ils sont remblayés afin d’être protégés. Quant aux objets provenant des fouilles, ils doivent obligatoirement être déposés dans le musée local. Les droits scientifiques (droits de publication) appartiennent aux «inventeurs» (on entend par ce terme l’auteur d’une découverte), du moins pendant une période de temps limitée (de deux à cinq ans), au-delà de laquelle le chercheur en perd l’exclusivité. La loi sur les antiquités, votée le 28 juin 2002 par le Parlement de la République Hellénique, règle de manière détaillée les conditions de dégagement et de conservation du patrimoine archéologique grec.
Plus d’informations sur le site web du Ministère grec de la Culture
LOI No.3028/2002: « Sur la protection des Antiquités et du Patrimoine culturel en général »